Projet soutenu et financé par...

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Visite des différentes structures

Cela fait 15 jours que nous véhiculons entre les différentes structures présentes pour y trouver un endroit où nous serions utiles. Nous nous sommes rendues au "Dispensaire Trottoir" qui accueille plus de 500 enfants des rues ou orphelins pour la journée, afin de les scolariser. Une trentaine sont en internat. Nous avons décider de venir les soirs dans la semaine pour mettre des choses en place avec les jeunes en internat. Ce n'est qu'un début, les enfants sont encore timides. Nous avons fait 2 groupes : un groupe de petits jusqu'à 12 ans, et un groupe de grands allant jusqu'à 18 ans. Nous avons pour projet de mener des activités avec eux, tel que des jeux, atelier poésir, atelier conte, débats à thèmes, causeries,...
En parallèle, nous avons été voir un service AEMO (action éducative en milieu ouvert), où normalement, en FRance, c'est un service qui se déplace dans les familles pour les sensibiler face à leurs enfants. Ici pour manque de moyens ( l'essence coute aussi chère qu'en France), ils ne peuvent accomplir ces actions. De ce fait, les actions menées sont d'accueillir les enfants des rues afin de mener avec eux des activités ludiques sur place. Mais encore une fois, la barrière de la langue : les enfants des rues n'allant pas à l'école, ils ne parlent pas français, il est donc difficile de parler avec eux et de créer un lien. nous avons décidé de nous y rendre le matin afin d'essayer de mettre en place des activités avec ces derniers.
Nous nous sommes rendues aussi au sein de l'association TIE qui s'occupe également des enfants des rues. De lpus, il se déplace dans les rues afin de rentrer en contact direct avec ces enfants. Cette association rentrait directement en lien avec notre métier d'éducatrice, mais ayant déjà beaucoup de stagiaires, ils nous ont fait comprendre qu'il n'avait pas besoin de nous pour le moment et qu'ils nous recontacterait ultérieurement... Déception...
Par la suite, nous sommes aussi rentrées en contact avec l'ABBF qui s'occupe de faire des interventions sur l'éducation sexuelle auprès des jeunes. Nous nous mèlerons à eux lors des causeries éducatives.
Enfin, nous avons vistés plusieurs écoles, et allons intervenir l'après-midi au sein de l'école sans frontières, créée par Zachari Diara, notre logeur, qui donne une scolarité gratuite aux enfants. Nous y mènerons des activités ludiques et éducatives.
Nous vous mettrons des photos ultérieurement, lorsque nous aurons une meilleure connection !

Arrivée à Bobo-Dioulasso

Nous sommes donc arrivées à Bobo le dimanche 11 novembre, cela fait maintenant 15 jours. Nous avons été très bien accueillies au sein d'une grande famille. Nous mangeaons très bien, d'autant lpus qu'à Kongoussi, car, Bobo étant la capitale économique du payx, il y a plus de fruits et de légumes. Il fait toujours aussi chaud, avec tout de même, il faut l'avouer, un petit vent agréable pour un peu de fraicheur, mais désagréable car beaucoup de poussière ce qui nous fait attraper de méchants rhumes. Bobo est une grande ville que l'on pourrait assimiler à Rouen, voir même plus grand. Nous nous déplaçons donc en mobylette que Sylvie Antoine nous a laissé avant son retour en France. Et Heureusement qu'on l'a, sinon, se serait bien compliqué pour se déplacer à pied vu l'étendue de la ville ! Nous n'avons pas encore fait beaucoup de photos... Oups... Prises par les choses, nous n'y pensons pas, mais nous promettons de remédier à tout ça très vite !

Flash-back de Kongoussi


Avant de partir de Kongoussi, je ne me souviens plus si on vous en avait parlé, nous avons été voir un centre pour des veilles femmes. Ce qui pourrait correspondre à des maisons de retraites. Mais quel décalage..!! Voici certaines photos qui vont en choquer plus d'un. On pourrait croire une écuries où sont enfermés des chevaux car l'endroit où elles dorment est encore plus petit qu'un boxe. Ce sont des vieilles femmes qui ont été "virées" de leur famille à cause de leur vieillesse, elles ne servaient plus à rien, où bien on arrivait pas en s'en occuper, ou pire, on disait d'elles qu'elles faisaient de la sorcellerie... Des conditions de vie déplorables pour des femmes ne pouvant parfois plus se lever et restant dans leur propre pisse sans manger... Ne regrettons pas nos maisons de retraites...

Petite excursion à Ouaga, dans un village de fétiches


Lorsque nous sommes arrivées à Ouaga avant de repartir à Bobo, nous avons retrouvé nos amis qui étaient venus nous chercher à l'aéroport. Très contents de nous revoir ! Nous avons passé 3 jours à la capitale, du jeudi 8 au dimanche 11 novembre, afin de se ballader un peu dans la capitale. Et nos amis en ont profitez pour nous emmener voir un endroit un peu spécial...des crocodiles !! Un endroit où les crocodiles sont vénérés dans un village. Ils sont sacrés. Les habitants du village se baignent dans ce lacs avec les crocodiles... Ils ont passés un pacte avec eux, et chacun se respecte... Y croient qui le souhaitent ! Et Marie-Laure a eu la chance de toucher un crocdile ! Amélie avait trop peur. Mais nous n'avons pas fait nos malines !! La personnes attiraient les crocodiles du lac en faisant piailler une pauvre poule qui vivait ses derniers instants. au bout de quelques temps, plus de 8 crocodiles se trouvaient autour de nous... C'était une expérience effrayant ! La gueule grande ouverte, on appercevait du sang sur leur dents tranchantes.. A faire peur ! nous n'étions pas fière et faisons attention, toujours en aynt en tête la rapidité de ces trucs là. D'ailleurs, quand le fétiche à laché la poule, 3 crocodiles se sont rués dessus à la vitesse de l'éclair. Impressionnant. Une expérience qui restera dans nos têtes toute notre vie !

Hopital et désillusions

Nous avons été faire un tour à l’hôpital pour visiter…quelle horreur… Le bloc opératoire est insalubre et la salle d’accouchement n’en parlons pas… Les conditions d’hébergement des malades, des bébés et des femmes enceintes sont désolantes…Encore une fois, nous sommes ressorties avec les larmes aux yeux, envie de vomir, après avoir vu un bébé de 1,3 kg enveloppé ds une simple couverture, né prématurément. Puis, direction les enfants malnutris. Et là, encore pire… Les bébés st par terre, pesant moins que le poids d’un nouveau né au bout de 7 mois… C’était très très dur de ne pas craquer devant ces gens là. Nous sommes ressorties abattues, alors que tout le monde nous remerciait ne serait-ce que d’être là. Nous avons l’impression d’être à leurs yeux des sauveurs alors que nous même nous ne savons pas par où commencer et comment faire. Dans la rue, les gens se précipitent sur nous avec leur bébé juste pour nous saluer et pour nous toucher. Une fois, un enfant s’est approché, nous a serré la main et après a regardé sa main au cas où elle deviendrait blanche… !!
Nous avons distribué les vêtements aux orphelins, même si ce que ns avions été dérisoires par rapport aux besoins. Mais les gens nous ont encore une fois applaudit…
Sinon la vie ici se poursuit sous une chaleur toujours autant insupportable avec un moral qui va et viens en fonction des journées vécues. Nous avons fait connaissances avec un groupe de jeunes que nous côtoyons chaque jour. Nous parlons de la France, des coutumes, des différences… Nous essayons de montrer le vrai visage de la France, car l’illusion de cette dernière est grande, nourrie par les vieux feuilletons de merde ! Ils croient tous que là bas la vie est facile et que tout le monde et riche et s’en sort. Nous essayons de leur montrer la vrai France en faisant tomber leurs illusions. Plusieurs sont surpris de nos dires et s’étonnent. D’autres paraissent dégoûtés.

Cahngement de destination et Foyer de jeunes filles

Avec tout cela, nous sommes posés beaucoup de question et pour éviter de péter un plomb, nous décidons de partir de Kongoussi pour aller à Bobo-Dioulasso, notre deuxième lieu de rendez-vous. Car en parallèle de tout, la vie dans la famille africaine est difficile. Il y a un grand choc des cultures et des coutumes. Et comme ce ne sont pas des parleurs, ils gardent pour eux, et cela créé des tensions et des incompréhensions. De plus, nous nous ennuyons, n’ayant rien trouvé où nous pourrions être utiles. Les journées sont longues à rien faire, nous en avons marre. Nous préférons donc partir, aller voir ailleurs où nous serons peut-être plus utiles, vu que Bobo est une plus grande ville, plus de personnes parlent français. Que nous verrons cela, nous avons pour projet de partir le jeudi 8 ou le vendredi 9. Combien de temps ? On ne sait pas, on verra ce que l’on peut faire sur place !
Après avoir pris cette décisions, nous essayons par tous les moyens de trouver des occupations jusqu’à notre départ car là on en peux plus de rien faire. Ayant rencontré sœur Elizabeth faisant parti d’un foyer de jeunes filles adolescentes en internant, nous nous proposons de venir voir comment ça se passait. La sœur nous accueille à bras ouvert. Vous n’avez pas le moral ? Aller voir la sœur, elle rit toujours ! Vous connaissez Sister Acte ? Et bien c’est la même. Elles sont trop fortes ! Juste avec la foie en Dieu elles font des choses formidables. A 3, elles ont ouvert ce foyer de jeunes filles qui accueille aujourd’hui plus de 100 filles qui ont fuis leur domicile suite à un mariage forcé. Les sœurs les hébergent, les nourrissent, les habillent, les éduquent, sans avoir de fonds, vivants de donation, des ONG, des parrainages, des bonnes œuvres. D’ailleurs, il faut 100 euros par an pour qu’une adolescente aille à l’école, puisse manger et s’habiller. Qui a envie de parrainer une adolescente pour 100 euros par an ? J’espère avoir beaucoup de réponse, je compte sur vous !!!! Il Suffit de m’envoyer un mail si vous êtes intéressé et je m’occuperais de ça. En retour, les jeunes filles envoient 3 lettres par ans montrant leurs évolutions.
Nous sommes partie rencontrer ces jeunes filles hier soir, pour faire connaissance. Nous avons échangé sur le VIH, les coutumes, les cultures, la place de la femme, et promettons de revenir mardi et mercredi soir après leurs cours pour faire des groupes de discussions. Elles sont très intéressée et ont hâte de notre retour. Par rapport à notre départ à BOBO, pour les parrainages, envoyez nous quand même vos mails, nous entretiendront des relations avec la soeur par téléphone et nous pensons revenir par le suite à Kongoussi pour mettre en place des choses avec ces jeunes filles. C’est dommage que nous ne l’ayons pas rencontré avant, nous serions restées à Kongoussi ! Mais nous n’aurions rien pu faire la journée, car les filles sont en cours, donc ennuie tout le long de la journée…. Mais nous reviendrons, cela est sur ! Et pour les parrainages, suite à votre, nous nous en occupons. Soyez nombreux !!! 100 euros par an c’est rien !!!!

Misola

Par la suite, nous nous sommes rendues au sein d’un service Misola, qui s’occupe des enfants malnutris. Encore un choc… Des bébés de pesant même pas le poids d’un nouveau né. Sans rien faire encore une fois, on nous applaudit, on nous remercie. Pourquoi ? On nous a expliqué que le simple fait de se déplacer chez eux pour voir ce qui s’y passait, cela signifiait qu’on partageait leur souffrance et leur misère, prenant cela comme une solidarité. Et là encore une barrière : encore et toujours celle de la langue ! Les femmes ne parlent pas français, nous ne pouvons donc pas agir auprès de ce public, a part prendre leur bébé dans les bras, nous ne pouvons pas échanger avec les mères, ceci étant notre principale objectif : échanger avec la population. Bref encore une fois, sensation d’être inutiles.

Formation VIH

Nous avons eu l’occasion d’accompagner un infirmier, Temboura, dans une information VIH dans le village. Au début, cela devait être qu’avec des femmes. Au bout du compte, l’information se tenant dans la rue, une majorité d’homme était présent. Du coup, les femmes, gênées, sont parties au fur et à mesure. Il faut savoir que dans la culture africaine, c’est la mari le chef de tout, notamment vis-à-vis du port de la capote : si le mari ne la veut pas, la femme n’a pas le choix ! En voyant des blanches, les hommes s’approchaient. Il y avait du monde entre autre parce qu’on était là. La formation était intéressante et heureusement que des gens comme lui mène cela au sein de la population car quand on écoute les questions de certains, ça fait peur…. : mais il faut regarder et toucher pour mettre un préservatif ?!!! Pour finir, la population ne parlait pas français, donc nous n’avons pas pu faire grand-chose……… Nous nous sommes senties encore une fois inutiles……

La garderie

Ici, la vie suit son cours avec une chaleur tout aussi insupportable. Les températures devraient baisser mais nous n’en voyons toujours pas la couleur ! Nous attendons cela avec impatience.

Depuis la dernière fois, beaucoup de choses ont changé.

Tout d’abord, nous avons quitté la garderie. En effet, nous ne nous sentions pas à notre place. Les enfants ne parlant pas français, nous n’avions aucune communication avec les enfants. On a fait le test un jour où on en pouvait plus, nous avons demandé à un enfant de 6 ans si il allait bien, il nous dit oui, et après on lui demande ce qu’il pense de la constitution et nous répond oui……….. Comme quoi, ils ne nous comprennent pas ! De plus, le travail d’éducateur au sein de la garderie n’est pas du tout le rôle d’un éducateur en France. Ce qui serait difficile vu qu’ils ne sont que 4 pour plus d’une centaine d’enfants en bas âge. Ils sont plus des instituteurs formant des petits Robots qui doivent obéissance leurs aînés, sans dire quoi que ce soit. Cela se retrouve dans leurs chants (Petit soldat ! Petit militaire ! Au pas petit pas, comme des soldats…). Il n’y a aucun suivi des enfants. Ils ne sont pas dans le psychologique : un enfant qui pleure on lui dit chut ! Tais-toi ! Ferme ta bouche ! Sans essayer de comprendre le pourquoi. On leur apprend à souffrir en silence. En même temps, après réflexion, nous nous sommes dit que s’ils était dans le psychologique en essayant de comprendre pourquoi l’enfant est comme ça, pourquoi ces troubles et ces difficultés, qu’est-ce qu’ils pourraient y faire ? Si il voit un enfant maltraité, que faire ? Il n’y a aucune structure pour accueillir les enfants. Si un enfant rencontre des troubles de l’apprentissage, que faire ? Rien, ils ne peuvent rien…. Cet enfant restera dans ces difficultés car personne n’est à même de pouvoir l’aider (pas d’orthophoniste, pas de psychologue, pas d’institutions,…). Cet enfant se retrouvera dans les champs pendant les moissons et dans la rue le reste du temps. Et de toute façon, le discours que l’on entend est : on fais des études d’accord, qui coûtent déjà très chères sans pour autant avoir un poste à notre sortie vu que le pays n’est pas assez développé pour libérer des poste (ex : un seul médecin pour toute la ville de Kongoussi………..et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres). Alors quand les familles ont les moyens, l’enfant va à l’école, mais si il n’y arrive pas, ce n’est pas la peine, cela fait une charge en plus à la famille, autant qu’il devienne une main d’œuvre pour la famille afin de l’aider à subvenir à ces besoins. Enfin, c’est toute une autre culture, toute une manière de penser différente, allant de pair avec les dispositions du gouvernement et la situation et le développement du pays.
Pour clore, nous quittons la garderie en expliquant les pourquoi aux directeur. A partir de là, il nous exprime son envie d’avoir un échange avec nous et son équipe sur les outils et les moyens qu’ont les éducateurs en France. Nous convenons donc d’organiser une réunion afin d’échanger nos savoirs, tout en leur ayant précisé que nos modèles serait difficilement transposables vu le peu de moyens humains qu’ils ont.