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La garderie

Ici, la vie suit son cours avec une chaleur tout aussi insupportable. Les températures devraient baisser mais nous n’en voyons toujours pas la couleur ! Nous attendons cela avec impatience.

Depuis la dernière fois, beaucoup de choses ont changé.

Tout d’abord, nous avons quitté la garderie. En effet, nous ne nous sentions pas à notre place. Les enfants ne parlant pas français, nous n’avions aucune communication avec les enfants. On a fait le test un jour où on en pouvait plus, nous avons demandé à un enfant de 6 ans si il allait bien, il nous dit oui, et après on lui demande ce qu’il pense de la constitution et nous répond oui……….. Comme quoi, ils ne nous comprennent pas ! De plus, le travail d’éducateur au sein de la garderie n’est pas du tout le rôle d’un éducateur en France. Ce qui serait difficile vu qu’ils ne sont que 4 pour plus d’une centaine d’enfants en bas âge. Ils sont plus des instituteurs formant des petits Robots qui doivent obéissance leurs aînés, sans dire quoi que ce soit. Cela se retrouve dans leurs chants (Petit soldat ! Petit militaire ! Au pas petit pas, comme des soldats…). Il n’y a aucun suivi des enfants. Ils ne sont pas dans le psychologique : un enfant qui pleure on lui dit chut ! Tais-toi ! Ferme ta bouche ! Sans essayer de comprendre le pourquoi. On leur apprend à souffrir en silence. En même temps, après réflexion, nous nous sommes dit que s’ils était dans le psychologique en essayant de comprendre pourquoi l’enfant est comme ça, pourquoi ces troubles et ces difficultés, qu’est-ce qu’ils pourraient y faire ? Si il voit un enfant maltraité, que faire ? Il n’y a aucune structure pour accueillir les enfants. Si un enfant rencontre des troubles de l’apprentissage, que faire ? Rien, ils ne peuvent rien…. Cet enfant restera dans ces difficultés car personne n’est à même de pouvoir l’aider (pas d’orthophoniste, pas de psychologue, pas d’institutions,…). Cet enfant se retrouvera dans les champs pendant les moissons et dans la rue le reste du temps. Et de toute façon, le discours que l’on entend est : on fais des études d’accord, qui coûtent déjà très chères sans pour autant avoir un poste à notre sortie vu que le pays n’est pas assez développé pour libérer des poste (ex : un seul médecin pour toute la ville de Kongoussi………..et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres). Alors quand les familles ont les moyens, l’enfant va à l’école, mais si il n’y arrive pas, ce n’est pas la peine, cela fait une charge en plus à la famille, autant qu’il devienne une main d’œuvre pour la famille afin de l’aider à subvenir à ces besoins. Enfin, c’est toute une autre culture, toute une manière de penser différente, allant de pair avec les dispositions du gouvernement et la situation et le développement du pays.
Pour clore, nous quittons la garderie en expliquant les pourquoi aux directeur. A partir de là, il nous exprime son envie d’avoir un échange avec nous et son équipe sur les outils et les moyens qu’ont les éducateurs en France. Nous convenons donc d’organiser une réunion afin d’échanger nos savoirs, tout en leur ayant précisé que nos modèles serait difficilement transposables vu le peu de moyens humains qu’ils ont.

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