Projet soutenu et financé par...

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Notre retour

Bonjour tout le monde.





Et oui, cela fait bien longtemps que nous ne vous avons pas donné de nouvelles. Que s'est-il passé depuis ? Bien des choses.


La plus importante : nous sommes rentrées en France.


Notre retour tient à plusieurs facteurs.


Le premier est que, comme nous avons pu l'expliquer dans nos messages, nous nous sommes vite aperçues pendant nos premières actions que notre projet n'était pas réalisable dans sa totalité. En effet, nous nous sommes contrées à plusieurs barrières. Tout d'abord, celle de la langue. La langue française étant la langue officielle, ce n'est néanmoins pas celle qui domine. Ce qui nous a été très difficile de créer des relations avec les enfants de la garderie, de pouvoir mener des interventions VIH auprès de la population, de discuter avec les femmes des maquis-bébés,...


De plus, les endroits dans lesquels sont embauchés les éducateurs sont principalement des garderies dans lesquelles ils exercent uu travail similaire à un instituteur de maternelle. N'étant pas institutrices, il nous était difficile de mener des actions dans ce sens. Nous avions donc décider d'occuper le temps des écoliers hors temps scolaires par des jeux d'apprentissage. Mais cela reste de l'animation dans le sens où nous n'avons aucun suivis sur les enfants, aucune prise. D'autres éducateurs exercent au sein de sortes de plannings familiaux. Les personnes viennent de façon anonyme et condentielle se confier à des personnels de santé (médecin, sage femme, éducateur) sur des problèmes de sexualité, de maladies,... N'étant pas infirmière et n'ayant, contrairement aux éducateurs de là-bas, aucune base médicale dans notre formation, nous n'étions pas à même de travailler au sein de ces maisons.


D'autres encore travaillent au sein d'institution receuillant les enfants des rues comme le dispensaire trottoir ou le service AEMO dont nous avions pu vous parler. Au service AEMO, les moyens financiers et humains étaient trop faibles pour que le personnel puisse mener à bien leurs objectifs. Ne possédant pas de véhicules, il ne pouvait se rendre dans les familles pour essayer de négocier avec celles-ci pour que les enfants ne restent pas dans la rue, ce qui est le travail primaire d'un éducateur d'AEMO. Le service se satisfaisait donc d'accueillir les enfants des rues afin que ceux-ci ne restent pas dans la nature tout le temps. Les enfants s'occupaient comme ils pouvaient. MAis qui dit enfants des rues dit qu'ils ne vont pas à l'école. Donc ils ne parlent pas français. Donc, difficulté de communication. Au sein du dispensaire trottoir, hors temps scolaires, les enfants étaient livrés à eux-mêmes. Pas d'adultes pour les gérer. Ils étaient une trentaine à dormir en internant, pourtant le soir il y avait toujours du monde. N'ayant pas de moyens, nous n'avons pas pu avoir une salle pour mener nos activités avec les enfants. De ce fait, nous nous sommes instalés dehors, là où tous les enfants de tous les âges pouvaient venir (difficile lorsque le thème est les rélations sexuelles...). De plus, les enfants avaient toujours des obligations : ils devaient aller aux champs. Les enfants étant habitués dès leur plus jeune âge à se débrouiller par eux-mêmes, comment installer un cadre ? Difficile de merner des actions des ce sens.


Pour finir, notre travail se résumait principalement à de l'animation, essentiellement le soir après le temps scolaire. Nous avons du revoir notre projet dans sa majeure partie.


Pendant nos jours libres, nous en avons profité pour découvrir le pays avec ses cultures, sa faune, sa flore, son histoire, ses religions, ses traditions,..., à travers les explorations aux lieux sacrés et la visite de villages profondément ancrés dans la culture africaine.


Après trois mois passé sur le territoire burkinabais, nos économies n'étaient plus fières. Notre budget global estimé lors de l'établissement du projet était près de 6800 euros. La mairie de Canteleu et le Défi jeunes nous ayant accordés 2 financement chacun de 1000 auros, et ayant financé près de 2000 euros avant notre départ pour tout ce qui est billets, vaccins, passeport,préparation du voyage, nous devions thériquement financer la somme de 2000 euros pour accomplir notre projet dans sa totalité. Malheureusement, il ne nous a pas été possible de financer cette somme. De plus, nous devons avouer que nous avions évalué notre budget à la baisse, les dépenses sur place étant plus honéreuses que prévu.


Nous avions l'impression que nos actions n'avaient plus de sens, que nous étions devenues animatrices et plus éducatrices. Associé au manque d'argent, nous avons décidés de rentrer.


Après être retourné au foyer de jeunes filles de kongoussi pour mener un atelier poésie, dire aurevoir à toutes les personnes qui ont vécues avec nous pendant cette aventure, nous avons décolé le lundi 21 janvier à 23h pour arriver à Paris le mardi 22 janvier à 6h.

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